Telle est la leçon retenue par Marvin Ogunjimi après des derniers mois troubles
Enchaîner cinq rencontres comme il vient de le faire au Beerschot ? Marvin Ogunjimi n’avait plus connu cela depuis la fin des PO1 en mai 2011.
“Cela fait du bien. J’avais besoin de jouer. Cela revient tout doucement. Physiquement, je me sens bien. Globalement, je suis à 70/80 %. Il me manque juste plus de rythme”, explique l’attaquant qui a retrouvé une notion égarée durant de longs mois : le plaisir, “le tout dans des circonstances plus dures que celles que j’ai pu connaître”, complète-il.
Fuyant par moments certaines questions à la manière d’un attaquant déjouant le marquage, Ogunjimi n’aime pas spécialement revenir sur ses derniers mois qui n’ont pas été simples pour lui.
Mâchoire serrée, regard sombre, il a fini par se décrisper. Un peu mais pas trop. Suffisamment en tout cas pour mettre des mots sur certains maux et sortir de sa réserve.
Marvin, reprenons le fil de votre saison. Dès votre signature au Standard, vous avez parlé de relance. Pourtant, vous avez bien failli partir dès la fin du mercato pour rejoindre le Celtic.
(Gêné) “Ouais, ouais.”
Le sujet semble vous embarrasser…
(Moue dubitative) “J’étais venu pour une chose. Le Celtic jouait la Ligue des Champions et je n’étais pas prêt pour cela. C’était peut-être un mal pour un bien.”
Il y a aussi votre problème à la thyroïde cet automne.
“Mais j’ai cela depuis l’enfance. Je savais que cela pouvait revenir. Je me suis senti très fatigué; j’ai vite compris. Je prends les médicaments tous les jours. Cela a joué sur mon physique, mais tout s’est remis en place assez vite. J’ai pris l’habitude de gérer cela.”
Il n’empêche que cela vous a empêché de saisir l’opportunité qu’a représenté le changement d’entraîneur et d’animation offensive avec deux attaquants. Vous ne le regrettez pas ?
“Vous savez, quand je suis parti, je m’entraînais, j’étais prêt à jouer. J’étais rentré face à Bruges et le reste du temps, je n’ai pas joué. Je ne vais pas dire que j’aurais pu avoir facilement ma place car Batshuayi et Ezekiel sont deux très grands talents, mais j’aurais pu faire un truc. Je pense que j’avais un style complémentaire. Mais, apparemment, des gens d’en haut ou le coach en ont décidé autrement.”
Pourquoi n’êtes-vous pas parti en stage alors que vous étiez apte ?
“Je ne sais toujours pas pourquoi. Cela, il faut le demander à M. de Sart ou au coach. Si tu demandes à de Sart, il va dire que c’est le coach qui l’a décidé, si tu demandes au coach, il te dira que cela vient de de Sart.”
Est-ce que le Standard a manqué de considération envers vous ?
“Non. Le coach a fait son travail. J’étais déçu un certain temps. Une saison dure 12 mois, pas 5. Mais c’est le foot et comme cela, tu apprends aussi des choses.”
Des choses comme ?
(Long silence) “Quand les gens ont besoin de toi quand ça va bien, ils sont bien avec toi. Mais quand tu n’es pas bien à un moment, tu vois comment sont vraiment les gens. Les vrais amis, tu les reconnais quand cela ne va pas bien. Les faux, tu les vois qui te laissent tomber. C’est le foot. C’est partout pareil, en Belgique, en Angleterre, en Italie… Maintenant, le Standard, c’est le passé. C’est dommage que je n’ai pas pu réussir à montrer ce dont j’étais capable, mais c’est le foot. 2012, ce n’était pas mon année. C’est pour cela que je me suis dit que cette année, je vais travailler encore plus dur, de manière différente. Je n’ai plus de temps à perdre.”
Marvin Ogunjimi estime qu’il aurait “pu faire un truc” au Standard, mais a tourné la page: “2012, ce n’était pas mon année. Je n’ai plus de temps à perdre...”
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