Pour Ron Jans, “le Clasico est le meilleur moment pour changer l’atmosphère”
LIEGE Quelle tournure va prendre le premier Clasico de la saison, dimanche à Sclessin? Un choc déclic, qui permettra au Standard de rebondir après le 0 sur 12, ou des claques, qui sonnera la révolte des supporters rouches ? Les fans se sont montrés patients jusqu’à présent, mais leur patience a des limites. Ils ont d’ailleurs décidé de profiter de la venue d’Anderlecht pour marquer leur mécontentement.
Hier après-midi, le Kop Rouches (T2) et le PHK (T4) ont annoncé qu’ils avaient décidé d’annuler leur tifo . Les Ultras (T3), principal groupe d’animation dans l’Enfer , devraient emboîter le pas. Un Clasico sans tifo avant le coup d’envoi, ce serait une première à Sclessin. Mais Ron Jans reste confiant.
“Je suis certain que les supporters seront derrière nous au coup d’envoi et qu’ils le resteront si on se bat à 200 % en gagnant les duels, en mettant la pression sur l’adversaire. Pour les supporters, c’est un match crucial : ils sont pour le Standard, mais aussi contre Anderlecht. J’espère que ce sera de manière sportive, mais je sais qu’on jouera à 12.”
Quelle que soit l’attitude des supporters, ce sera aux joueurs de faire la différence sur le terrain.
“La semaine a été un peu différente. Le débriefing lundi a duré 40 minutes et pas 20 car on a parlé de la situation. On a eu des entretiens individuels aussi. On a évoqué les scénarios pour savoir comment réagir si on fait 1-0 ou si Anderlecht ouvre le score. On s’est entraîné plus sur l’organisation défensive. Et on fait une mise au vert… J’espère que cela ne met pas trop de pression sur les joueurs. Mais on sait que c’est un match spécial, qui est encore plus spécial vu la situation.”
La situation… du Standard.
“Anderlecht est à sa place, toujours top. Nous, nous sommes 12es. Ce n’est pas bon. Ce Clasico, c’est la meilleure occasion de changer l’atmosphère. Anderlecht est la meilleure équipe en Belgique actuellement, mais son jeu offensif offre des espaces dans le dos de l’entrejeu et des backs. Nous, nous ne sommes pas si mauvais qu’on le dit. À nous de le montrer sur le terrain, en étant fair-play mais agressif et en luttant ensemble. À Courtrai, on a baissé les bras à 2-1, cela ne peut plus arriver. Je trouve qu’on attend trop que l’initiative vienne des entraîneurs, cela doit aussi venir des joueurs.”
Les Standardmen l’ont déclaré cette semaine. C’est à eux de changer la situation après les quatre défaites consécutives. Mais Anderlecht, qui a subi une lourde défaite contre Malaga mercredi, estime aussi que le Clasico arrive au bon moment.
“On verra dimanche si c’était le bon moment” , commente Ron Jans. “Mais il est clair que la venue d’Anderlecht, c’est le meilleur moment pour changer l’atmosphère.”
David De Myttenaere
© La Dernière Heure 2012
Sam 6 Oct - 18:43