Gilbert Bodart: «La Mafia chinoise m'a poursuivi sur l'autoroute

Gilbert Bodart: «La Mafia chinoise m'a poursuivi sur l'autoroute en me tirant dessus»



Gilbert Bodart ne parle plus à la presse belge. En revanche, il accorde encore quelques interviews à des confrères étrangers, intrigués par l’histoire peu banale de l’ancien gardien des Diables rouges et du Standard. Le Liégeois s’est récemment exprimé dans les colonnes de l’excellent magazine français So Foot. Et il a tout déballé, ajoutant des détails flippants, notamment cette course poursuite sur l’autoroute digne de «L’arme fatale»!



Taiseux depuis des mois, Gilbert Bodart s’est confiéé au mensuel français So Foot. Il est revenu sur tous les ennuis qui l’ont frappé ces dernières années. Une chose qu’il ne fera sûrement plus avant longtemps dans la presse belge, qu’il accuse de l’avoir «cassé pour vendre du papier».

Il faut dire que la vie de l’ancien portier des Diables rouges intéresse. Depuis le terme de sa carrière, terminée il y a un petit peu plus de dix ans, Bodart a souvent fait parler de lui. Entre une implication présuméée dans l’affaire des matches truqués, une complicité dans le braquage des grottes de Han et une participation présumée à un trafic de fausse monnaie, il n’a guère chômé.

Loin de se décontenancer, il se pose, avant tout, comme une grande victime. Pour justifier ses ennuis judiciaires, il est prêt à avancer n’importe quelle excuse, souvent boiteuse. «Pour les grottes de Han, une personne, qui me devait énorméément d’argent, est venu me voir et m’a demandé si la fenêtre qui donnait sur le coffre était tout le temps ouverte. Il m’a dit qu’il allait venir chercher l’argent. Quelques jours plus tard, je lui ai téléphonéé pour lui dire que s’il ne me donnait pas mon pognon, je lui mettrais une balle entre les deux yeux. Malheureusement, cette personne était sur écoute et je l’ai été également par la suite. Je ne suis pas rendu compte des conséquences, je suis quelqu’un de gentil et super naïf.»

Mais la première grosse affaire liée à Gilbert Bodart, ce sont ces matches présumés truqués. «C’était lors d’un match à Saint-Trond et le Chinois (NDLR: Zheyun Ye) m’a dit que le gardien trudonnaire allait être transféré en Chine et m’a demandé d’aller lui donner une enveloppe avec le contrat. Je l’ai fait et je suis parti immédiatement. Nous avons remporté ce match (1-3) et je n’ai rien vu de suspect», explique-t-il encore. «Avant un match face à Beveren, il m’a dit que nous devions perdre par plus de trois buts d’écart, sinon il me tuait. Nous avons gagné 2-0. Ma famille a été menacée lorsque j’ai décidé d’aller tout dire à la justice (NDLR: ce qu’il n’a pas fait). J’ai même été poursuivi par la mafia chinoise sur l’autoroute. Ils me tiraient dessus!»


source:sudinfo