Le Français a marqué deux superbes buts pour son premier Clasico Même s’il lui reprochait son manque de rendement et d’audace, Ron Jans avait choisi de remettre Frédéric Bulot dans son onze de base pour le Clasico . Le coach avait vu juste : le Français a marqué les deux buts rouches , synonymes de victoire.
“Sur le premier but, je vois que Van Damme va centrer et qu’il n’y a personne dans le rectangle. Je sprinte et je mets ma tête en bout de course… C’est peut-être grâce à ma crête , rit Bulot. Sur le deuxième, je suis au bon endroit et je prends ma chance sans me poser de question. J’ai de la réussite, mais je l’ai forcée.”
Une réussite qui s’explique peut-être par son repositionnement sur le terrain.
“Le coach m’a fait jouer plus dans l’axe, pour apporter de la profondeur vu l’absence d’Ezekiel. Cela dit, je ne m’emballe pas : je peux faire mieux dans les dribbles et dans les appels.”
Avec ses deux buts, Frédéric Bulot a en tout cas fait taire ses détracteurs.
“Les critiques font partie du jeu. Après une grosse saison, je n’ai eu qu’une semaine de vacances et ma préparation a été perturbée par une blessure. Il me fallait du temps pour revenir à mon niveau. J’ai enchaîné les matches mais une petite blessure après Bruges m’a empêché de poursuivre ma progression. Cela n’a pas été évident mentalement de me retrouver sur le banc. Mais j’ai continué à bosser à l’entraînement. Je sais de quoi je suis capable.”
Et il l’a montré hier à l’occasion de son premier Clasico .
“Je ne l’oublierai jamais. Je n’avais jamais vécu un match aussi tendu. C’était très important pour les supporters et pour nous vu le classement. Je comprends le public car on ne leur rendait pas vraiment ce qu’il nous donne chaque semaine. J’ai eu peur que l’arbitre arrête le match car cela aurait gâché le travail de la semaine. On était confiant et le 0-1 n’a pas altéré cette confiance. Ce dimanche, on a rendu aux supporters ce qu’ils nous ont donné. Mais si on l’a fait contre Anderlecht, il faudra aussi le faire à l’avenir. Et éviter les petites erreurs qui coûtent des buts. On est capable d’en faire plus, de se surpasser.”
Frédéric Bulot concluait avec un mot pour Ron Jans : “Le coach travaille bien. Si les résultats ne sont pas bons, c’est la faute des joueurs et il ne faut pas toucher au-dessus car ils n’y sont pas pour grand-chose. Aujourd’hui, on s’est tous battus, même à 10, et on a gagné. J’espère que c’est le déclic qu’il nous fallait.”
Source : dhnet.be