Un Clasico qui restera dans les annales

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Des buts, des exclusions et du suspense : il y avait tout dans cet Anderlecht-Standard

Si on ne retient que la comptabilité, ce Clasico n’arrangera personne. La série de victoires d’Anderlecht s’est stoppée à onze après ce match nul tandis que le Standard a perdu deux points supplémentaires sur Zulte-Waregem (qui signe au passage l’excellente opération du week-end).

Il serait pourtant dommage de ne s’arrêter qu’à la froideur des chiffres dans ce match au sommet qui fut rempli d’émotions hier soir au Parc Astrid. Quatre buts, trois exclusions et du suspense jusqu’au bout ont marqué ce Clasico où l’on n’a, cette fois, parlé que de football.

Après 93 secondes, on était pourtant loin d’imaginer un tel scénario. Biglia venait sanctionner un mauvais dégagement des poings de Kawashima d’un tir précis dans la lucarne. Totalement pris à la gorge, les Standardmen ne savaient pas où donner de la tête durant les quinze premières minutes.

Puis, subitement, le Sporting a levé le pied, permettant aux Liégeois de rentrer dans la rencontre puis de revenir au score. Un problème de communication dans la défense mauve a permis à Reza, auteur d’un très bon match, de lancer Batshuayi à l’extrême limite du hors-jeu. Le jeune Belge trompait calmement Proto.

Sans complexe, les Rouches poursuivaient sur leur lancée mais ne parvenaient pas à profiter des largesses de l’arrière-garde bruxelloise, étonnamment fébrile hier soir. La tâche des hommes de John van den Brom se compliquait encore quand, juste avant la pause, Jovanovic réagissait comme un gamin en poussant Opare dans le dos sous les yeux de l’arbitre après un duel musclé. La carte rouge était inévitable.

Revenu sur la pelouse avec une organisation plus défensive, le Sporting voyait son plan tombé à l’eau au bout de sept minutes : Buyens s’infiltrait au cœur de l’arrière-garde et envoyait un bon centre de Bulot au fond des filets d’un coup de tête.

C’est une deuxième exclusion qui rendait de l’espoir à Anderlecht : Vainqueur recevait une seconde carte jaune à l’heure de jeu après un contact viril sur la cheville de Gillet. Le Standard se repliait petit à petit pour finir complètement arc-bouté devant son but. Même quand Biglia prenait, lui aussi, un second avertissement à dix minutes du terme, les Bruxellois poursuivaient leur marche en avant. Avec succès puisque Gillet, sur un service précis d’Odoi, envoyait le cuir juste sous la barre de Kawashima d’une tête rageuse à quelques minutes du coup de sifflet final. Un Clasico pour les livres d’histoire.



C’est de la tête que Guillaume Gillet a donné au score son allure définitive: 2-2


source:dhnet