“Je crois encore au titre cette saison”

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Pour la DH, William Vainqueur évoque sa saison, son football, son avenir, sa vie en dehors du foot… Entretien à cœur ouvert !

William Vainqueur n’a pas joué contre Mons mais on a beaucoup parlé du Français après la défaite. “Joueur le plus important”, “Vainqueur dépendance”, etc. Même Mircea Rednic a dit juste après le derby que son médian défensif était indispensable. Pour la DH, le joueur de 24 ans évoque sa saison, son football, son avenir, sa vie en dehors du foot… Entretien à cœur ouvert.

William, cela doit faire plaisir d’entendre le coach dire que vous êtes indispensable.

“C’est gratifiant. C’est le rêve de chaque joueur d’arriver à se rendre indispensable. Mais je ne souhaite pas pour autant que l’équipe fasse de mauvais résultats quand je ne suis pas là. Quand je ne joue pas, je suis le premier supporter du Standard !”

Être en tribune, cela vous est déjà arrivé deux fois sur les quatre derniers matches.

“À cause de mes exclusions pour deux jaunes. À Gand, d’abord, où c’était discutable: l’arbitre peut juger que cela mérite la carte. À Anderlecht, ensuite, où là, en revanche, l’exclusion n’est pas normale. Mais ce sont des arbitres; l’erreur est humaine. C’est vrai que, sur le tacle, j’aurais peut-être dû me retenir mais on est pris par l’intensité du match. Surtout contre Anderlecht. Mon jeu est fait d’agressivité saine, je ne sais pas le changer.”

Mais votre jeu a tout de même évolué depuis votre arrivée au Standard l’été 2011.

“Je passe des caps. Notamment sur le plan offensif. Le 4-4-2 mis en place par le nouveau coach me permet d’être plus libre et de me projeter vers l’avant quand l’occasion se présente. Le bloc équipe presse haut, donc on récupère le ballon plus haut et on est rapidement en position pour donner une passe décisive ou pour tirer au but.”

On l’a vu avec deux de vos trois buts cette saison : des tirs à distance puissants imparables. Un du gauche en course, un du droit à l’arrêt…

“Tous mes coaches m’ont dit qu’il fallait que j’exploite davantage ma qualité de frappe. Pour marquer plus souvent. J’essaie de le faire, sans oublier que ma mission première est de récupérer le ballon et de relancer proprement. Avec Yoni (Buyens), le duo fonctionne parfaitement bien. On a pris l’habitude de jouer ensemble. Je sais ce qu’il va faire et inversement. On est la plaque tournante de l’équipe.”

Votre duo pourrait être scindé. Mircea Rednic a fait venir Cristea pour jouer n°10. Vu qu’il joue avec deux avants, il ne reste qu’une place de médian défensif.

“La concurrence fait partie de la vie d’un footballeur pro. Ce n’est pas un problème si elle est saine. Comme le coach est quelqu’un de franc et de loyal, ce ne sera pas un problème. Il fera des choix et il faudra les accepter. Et s’adapter si nécessaire car avec Cristea, le quatre de l’entrejeu est disposé en losange. Mais jouer seul devant la défense, je sais le faire aussi.”

Plusieurs joueurs sont arrivés en janvier. L’objectif de la direction était d’améliorer la qualité du noyau. Est-ce le cas selon vous ?

“On a perdu plusieurs joueurs de qualité, comme Poco, Goreux, Nacho… Les nouveaux montrent de belles choses à l’entraînement mais il est trop tôt pour les juger.”

Il y a un joueur que vous connaissez déjà bien : Loïc Nego, que vous avez côtoyé à Nantes.

“J’étais chez les pros, Loïc était dans le centre de formation. Je l’ai vu progresser au fil des mois. C’est un excellent joueur. Il va le montrer ici. Il joue simple mais avec toujours le geste juste. C’est un back offensif, il peut jouer ailier droit. Il va vite, il est technique, il a une bonne qualité de centre, il sait marquer. Je pense que c’est un bon transfert du Standard pour remplacer Régi (Goreux).”

Vous vous estimez armé pour finir dans le Top 3 ?
“Oui. C’est une obligation pour un club comme le Standard. En perdant contre Mons, on a raté une belle occasion de remonter sur le podium. À partir de maintenant, il faut tout gagner à domicile et essayer d’accrocher le plus souvent possible un bon résultat en déplacement. Si on n’avait pas raté notre début de saison, on ne serait pas si loin d’Anderlecht. Je crois encore au titre. Pour moi, il faut en tout cas finir dans le Top 2: je veux jouer la Ligue des Champions avec le Standard !”

Vous avez fait 4 sur 6 contre Anderlecht. Mais 0 sur 6 lors des matches suivants contre Mons.

“Contre Anderlecht, tu es motivé à 200 %. Contre des adversaires moins huppés, c’est moins motivant mais il faut se faire mal pour garder la même rage. Si on joue chaque semaine comme contre Anderlecht, on ne doit craindre personne. Le plus grand ennemi du Standard, c’est le Standard…”

Vous retrouvez le Cercle ce samedi. Le match aller, joué dans un contexte difficile, constitue un tournant de la saison.

“Ron Jans venait de se faire virer. On n’était pas en confiance après la défaite à Mons. Les supporters avaient commencé à encourager le Cercle. Leur mécontentement était compréhensible car nos résultats et notre classement étaient indignes du Standard. Mais on a besoin d’eux. Heureusement, on a su relever la tête et gagner. Puis on a enchaîné en gagnant à Genk et on est reparti sur des bonnes bases. Depuis le changement de coach, le bilan est très bon donc on est confiant pour la fin de saison. Au Cercle, on n’a pas d’autre choix que de gagner.”



William Vainqueur nous a reçu chez lui: “Quand je ne suis pas au club, je passe du temps avec ma famille et mes amis.”


source:dhnet