Philippe Saint-Jean, qui était le premier choix, a décliné l’offre. L’entraîneur du White Star a été contacté, mais botte en touche.
source: dh.be
LIEGE Alors que Roland Duchâtelet avait démenti l’information tout au long de la journée, que Ron Jans et son agent assuraient ne pas être au courant, l’officialisation du licenciement du coach néerlandais est bien tombée, ce lundi soir, sur le site Internet du Standard…
Jans, qui avait signé pour un an, n’aura donc pas fait mieux que ses compatriotes Aad De Mos et Johan Boskamp : moins de cinq mois après son arrivée, le 29 mai, il a déjà été prié de faire ses valises.
En cause ? Les mauvais résultats, évidemment : 12e avec 13 points sur 33, c’est largement insuffisant pour un club qui vise le Top 3 et qui a investi près de 10 millions d’euros en transferts pour atteindre ses objectifs.
Ron Jans commençait à perdre une partie de son crédit auprès de certains supporters, qui contestaient ses choix. Mais la majorité des sympathisants rouches estimait que licencier le coach ne réglerait pas le problème. À voir. Avec un nouveau coach, certains joueurs vont devoir se remettre sérieusement en question car ils ne prestent pas à la hauteur de leur talent. D’autres, comme Batshuayi, vont sans doute enfin recevoir leur chance. Le nouveau coach optera peut-être pour un système plus offensif, plus conquérant, avec deux attaquants spécifiques par exemple…
Mais il est clair que le départ de Ron Jans ne changera rien s’il ne s’accompagne pas d’autres mesures. Les joueurs qui, quoi qu’ils en disent, n’ont pas donné l’impression de s’arracher pour sauver leur coach, doivent se regarder dans le miroir. Pareil pour la direction qui n’a pas donné à son coach les moyens d’atteindre les objectifs fixés. Si faire venir des paris était acceptable la saison passée, qualifiée d’année de transition, ce n’était plus le cas cette saison, qui devait être celle de la confirmation. Pour faire des résultats immédiatement, il fallait attirer des joueurs au rendement immédiat, style Taravel, Gorius, Remacle, De Ceulaer, etc.
Et, ajouteront d’autres, il fallait prendre un coach qui connaissait notre championnat, qui connaissait le Standard et qui n’avait pas pour habitude de vivre une saison difficile avant de faire des résultats.
Qui succédera à Ron Jans à la tête du Standard ? Les noms traditionnels (Franky Vercauteren, Glen De Boeck, René Vandereycken) ont été cités. Philippe Saint-Jean a été contacté mais il a décliné l’offre pour tenir ses engagements à Tubize, où il a signé un contrat de cinq ans comme directeur sportif après son éviction à Mouscron. Du coup, le choix s’est porté sur Felice Mazzu, l’entraîneur qui domine la D2 avec le White Star.
“J’ai effectivement eu un coup de fil de la direction ce matin (hier matin)”, confirme le T1 du stade Fallon. “Cet intérêt m’honore évidemment et on ne peut refuser une telle invitation. Cependant, je suis sous contrat pour deux ans après celle-ci et il conviendra dès lors qu’il y ait un contact entre les deux directions. Je ne vous cache pas que j’ai aussi des principes et qu’il n’est pas dans mes habitudes de lâcher un groupe en cours de saison. Surtout pas l’actuel qui me permet de vivre des moments extraordinaires depuis que je suis au White Star.”
Bref, Felice Mazzu est partagé entre deux sentiments, mais il est certain que c’est à Michel Farin, le président woluwéen, qu’appartiendra la décision finale.