Herman Van Holsbeeck a accordé une longue interview à la DH où il a abordé tous les sujets brûlants du mercato
BELEK Le teint hâlé par un séjour à Dubai où il était invité par le patron de Besix à visiter le plus haut building du monde et amaigri par une cure de sport suite à son alerte cardiaque il y a quelques semaines, Herman Van Holsbeeck est entré dans l’année 2013 dans d’excellentes conditions. Cela a duré cinq jours. Le 5 janvier, il recevait un appel de John van den Brom lui expliquant que Lucas Biglia n’était pas arrivé au stage en Turquie. “J’étais vraiment surpris car Lucas a toujours été un garçon très pro durant ses six années au Sporting” , précise-t-il. “Je m’étais posé quelques questions en le voyant faire un tour d’honneur après le match contre le Lierse mais il m’avait assuré dans le vestiaire qu’il ne s’agissait pas de ses adieux.”
Dès le samedi soir, le manager général a tenté de prendre contact avec le joueur puis avec son entourage, sans succès. “L’agent de Biglia ne parle que l’espagnol. J’ai donc demandé à des personnes qui le connaissent mieux d’obtenir des nouvelles. C’est comme ça que j’ai pu apprendre qu’il était malade. J’ai ensuite reçu un mail de trois lignes où quelqu’un de son entourage me le confirmait et me donnait son adresse en Argentine.”
Pour vérifier si le capitaine du Sporting était effectivement cloué au lit, Herman Van Holsbeeck a envoyé hier, à 11 heures à Buenos Aires (15h à Bruxelles), un médecin mandaté par le club. Ce dernier est ressorti quelques minutes plus tard après avoir constaté que le joueur souffrait de… migraines et qu’il était sous certificat médical jusqu’au 20 janvier. Risible. Biglia et son clan s’offrent juste un peu de temps pour trouver un club et mettre la pression sur Anderlecht pour baisser son prix.
En choisissant la date du 20 janvier, l’Argentin garde une marge de sécurité pour tout de même revenir à Bruxelles si rien ne bougeait d’ici-là. Il payerait une grosse amende et rejouerait quelques jours plus tard une fois remis au niveau physiquement. Et débarrasser de ses vilaines migraines bien entendu…
L’option du retour la queue entre les jambes reste la plus plausible vu le calme plat autour du joueur et l’intransigeance du Sporting sur le prix demandé. “Je suis convaincu qu’il va revenir. Le club est prêt au dialogue mais il ne doit pas oublier qu’un contrat reste un contrat.” Un contrat qui dit que Biglia ne peut partir que contre huit millions en janvier. “En juin, on pourrait par contre se réunir avec son entourage et tenter de trouver une solution.” Sous-entendu : faire baisser son prix de transfert mais aussi les commissions des intermédiaires.
Herman Van Holsbeeck ne croit par contre pas à la menace de la loi 78 qui permet à n’importe quel employé d’acheter sa liberté à son employeur. “Le joueur a encore deux ans et demi d’un très bon contrat, cela coûterait donc très très cher mais le club qui le prendrait par la suite devrait aussi payer une belle amende.”
En attendant, le manager du Sporting doit tout de même penser à une solution de rechange au cas où. Plusieurs noms ont été cités. “Il y a en effet quelques pistes. On suit le Néerlandais de Zeeuw mais ce n’est pas le seul. Je n’ai par contre pas eu de contact avec Steven Defour mais il s’agit en effet d’un joueur intéressant. Maintenant, est-ce réalisable pour Anderlecht ? Le temps de jeu que nous pourrions lui offrir en vue de la Coupe du Monde 2014 est un argument.”
En tentant de faire revenir Biglia mais aussi de recruter un successeur, Herman Van Holsbeeck court le risque de se retrouver avec deux médians défensifs à la fin du mois de janvier. Il en est conscient. “Nous aurons alors un bon joueur en plus dans le groupe par rapport au premier tour. Cela ne peut pas être une mauvaise nouvelle.”
source:dhnet
Ven 11 Jan - 9:09