Le Serbe était déçu par le spectacle, mais pas par l’arbitre ou le public Milan Jovanovic était l’Anderlechtois le plus décisif de l’après-midi mais il n’avait pas le sourire en quittant le vestiaire. “Ce match n’est pas une propagande pour le football belge, dit-il. Il ne faut pas être fier après une prestation pareille. Ni le Standard, ni Anderlecht n’ont joué au football. Ils se sont battus. Quand on voit un match pareil, on comprend pourquoi le football belge ne progresse pas en Europe. Le but était de détruire le jeu de l’adversaire.”
Jova était donc également critique envers sa propre équipe. “Ce qui me déçoit, c’est la façon dont nous avons répondu au 2-1. Nous étions à onze contre dix, et on a joué le football du Standard : un foot de combat. Le football était mauvais. Que doivent dire les observateurs des autres pays en voyant ça ?”
Contrairement à ses coéquipiers, Jova n’a pas voulu s’en prendre à l’arbitre. “Je ne parle pas de l’arbitre ni des fans. Et je souhaite féliciter Bulot pour son but. C’était le plus beau moment du match.”
Jovanovic a tenu sa parole : il n’a pas fêté son but. “Je suis un gentleman et je le reste , dit-il. Et le penalty ? Il y avait penalty. Il y avait un contact clair et net. Mais si Boucaut n’avait pas sifflé, je l’aurais accepté.”
Jova n’a pas encore botté de penalty, cette saison. “J’attends qu’on en rate 20 pour tirer le 21e. C’est une blague, hein !”
Par rapport au public liégeois, Jova était tout aussi original dans sa réponse. “Je m’attendais à cette ambiance. D’ailleurs, en Serbie, c’est trois fois pire dans le Stade Maracana. J’espère qu’il y aura une telle ambiance contre la Belgique.”
Source : dhnet.be