[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Absent-surprise du stage en Turquie, le capitaine veut que la direction baisse son prix de vente. Et tant pis pour son image
BELEK Il était pratiquement 23h30 samedi quand Tine Geerardyn, l’assistante du team manager qui devait récupérer les derniers arrivants au stage à l’aéroport international d’Antalya, fut la première employée du Sporting à comprendre que Lucas Biglia ne viendrait pas à Belek pour le stage hivernal. L’Argentin aurait dû être sur le même vol que Safari, Kouyaté, Wasilewski et Vargas et personne ne l’avait vu dans l’avion.
Rentré en Argentine pour passer les fêtes de fin d’année et, surtout, pour rencontrer son manager, Enzo Montepaone, le milieu de terrain a vite compris la situation en débarquant à Buenos Aires : il n’y a aucune offre concrète pour lui et cela ne changera pas tant que les dirigeants anderlechtois demanderont huit millions, le montant de la clause libératoire dans le contrat de Biglia.
Le joueur, influencé par son entourage, a alors convenu de ne pas rentrer en Europe pour le stage, à la grande surprise des dirigeants du Sporting qui louaient souvent la mentalité exemplaire de leur capitaine. Ce n’est que vers midi en Belgique, tôt le matin en Argentine, qu’Herman Van Holsbeeck a enfin pu joindre l’agent de Lucas Biglia.
Si rien ne filtre concernant les exigences du clan argentin, il semblerait que l’homme de confiance du médian demande à Herman Van Holsbeeck d’avancer à janvier une promesse faite à Biglia qui ne devait prendre effet qu’au prochain mercato estival. Une promesse qui permettrait au joueur de quitter le Sporting pour une somme inférieure à cinq millions à partir de juin 2013.
À ce prix-là , les clubs italiens intéressés par les services de l’Argentin pourraient à nouveau revenir dans une bataille où les formations russes ne sont jamais entrées, au grand regret des dirigeants anderlechtois, bien conscients que seul un club de l’est pouvait encore sortir huit millions pour un joueur qui fêtera ses 27 ans le 30 janvier prochain.
Lucas Biglia a donc choisi un moyen de pression très à la mode dans le football moderne : le clash. Hervé Kage à Charleroi et Anele Ngcongca à Genk l’avaient déjà utilisé avant lui chez nous. Si elle fonctionne parfois, cette méthode laisse souvent des traces indélébiles sur le CV du joueur. Il suffisait de voir le sourire crispé de John van den Brom qui cachait très mal l’énervement hier quand nous lui avons demandé ce qu’il pensait de la situation pour comprendre que Biglia avait déçu, voire fâché, beaucoup de monde à Anderlecht. Il semble d’ailleurs fort probable que le brassard de capitaine sera au bras de Silvio Proto pour les prochaines rencontres, et ce même si l’Argentin devait finalement revenir. Un scénario qui semble peu probable, notamment parce que Van Holsbeeck avait déclaré après le transfert d’Aruna Dindane qu’il avait compris la leçon et qu’il ne conserverait plus un joueur malheureux chez les Mauves .
En attendant de voir les conséquences de sa décision, Lucas Biglia peut méditer l’histoire de Nolan Roux : durant l’été 2011, l’attaquant français, estimant que les huit millions réclamés par Brest à Schalke 04 étaient rédhibitoires, ne s’était plus présenté au club pendant quelques jours. Brest avait fini par craquer mais Schalke avait alors annulé son offre. Le club allemand ne voulait d’une telle mentalité dans son vestiaire…
source:dhnet